Sauver la France?
Tout le monde parle de la crise de la vente du vin en France et sans aucun doute, elle existe. La lecture d’un numéro de « La Vigne », un dossier spécial sur « Les régions face à la crise » que j’avais l’autre jour dans ma boite à lettres, chiffres des cours et des stocks de ces dernières années à l’appuie, m’a fait froid dans le dos.
Et pendant que dans ce dossier comme ailleurs, le monde viticole parle de « stratégie de marketing », relookage, « en piste pour la séduction », pour aller à la « reconquête de l’exportation », donc de tout un tas de mesures pour rendre les vins français plus attractives à l’extérieur de nos frontières, les échos, qui viennent de l’extérieur, où se trouvent les consommateurs, qu’on veut séduire, nous renvoient une piètre caricature d’une France noyé dans une mer de mauvais vin, qui à la place d’œuvrer à l’amélioration de la qualité s’enlise dans des guerre fratricides entre régions, et où des vignerons tournent terroristes de plus en plus souvent, tout en demandant des subventions à leur état, pour garder le statu quo.
Dernier exemple cet article d’Alder Yarrow de Vinography (couronné meilleur blog sur le vin aux États-Unis ces derniers jours, donc largement lu), qui est intitulé :
Bordeaux vs. Languedoc : Les couteaux sont tirés.
Ca y va et je ne vous traduis qu’un florilège :
« Chaque nouvelle sur le vin qui vient ces jours-ci de France semble chargé de malchance… une crise de nerfs auto-fabriquée… en route vers une guerre civile de proportions vineuses…système suranné d’appellations…lois archaïques insanes sur la mise en marché du vin…distillation des excédents en vin pour l’alcool industriel et même de carburant de voitures…bombes à feu contre des négociants…de vigneron au terroriste…Bientôt ces gens ne vont pas seulement attaquer le gouvernement et des institutions du commerce, et leur sympathisants supposés, ils vont s’attaquer mutuellement. Cela me fait tourner la tête :
Au Secours. Quelqu’un doit sauver la France ! »
Cela ne donne pas une image de France et de nos vins très culturelle, bon vivante et attirante. (Cela pourra même nuire au tourisme – mais ce n’est qu’une remarque à côté). Si le consommateur achète aussi toujours une idée, qu’il se fait du contexte et de la tradition d’un produit – et qui eventuellement le fait pencher pour un vin Français plutôt que pour un vin d’un autre pays – vous voyez bien les dégâts.
L’article dans Decanter, qui était à la base de celui d’Alder reprend – en raccourci – un article de Libération, qui est déjà plus explicatif. Mais quel anglophone sait aller à la source et comprendre, que ces paroles de leaders viticoles du Midi sont à voir dans le contexte Franco-français – dans une autre tradition de gueulantes, qui fait partie du folklore et est aussi choisie par ce que bien médiatique. Mais le rayonnement des médias ne s’arrête malheureusement plus à la frontière aussi grâce au Net.
Je ne veux pas diminuer ni l’ampleur du problème, ni le désespoir des confrères touchés dans leur existence – j’en ai parlé déjà plusieurs fois ici et ailleurs, simplement rappeler le vieux dicton de mon pays natal : Comme en crie dans la forêt l’écho revient.
Et pendant que dans ce dossier comme ailleurs, le monde viticole parle de « stratégie de marketing », relookage, « en piste pour la séduction », pour aller à la « reconquête de l’exportation », donc de tout un tas de mesures pour rendre les vins français plus attractives à l’extérieur de nos frontières, les échos, qui viennent de l’extérieur, où se trouvent les consommateurs, qu’on veut séduire, nous renvoient une piètre caricature d’une France noyé dans une mer de mauvais vin, qui à la place d’œuvrer à l’amélioration de la qualité s’enlise dans des guerre fratricides entre régions, et où des vignerons tournent terroristes de plus en plus souvent, tout en demandant des subventions à leur état, pour garder le statu quo.
Dernier exemple cet article d’Alder Yarrow de Vinography (couronné meilleur blog sur le vin aux États-Unis ces derniers jours, donc largement lu), qui est intitulé :
Bordeaux vs. Languedoc : Les couteaux sont tirés.
Ca y va et je ne vous traduis qu’un florilège :
« Chaque nouvelle sur le vin qui vient ces jours-ci de France semble chargé de malchance… une crise de nerfs auto-fabriquée… en route vers une guerre civile de proportions vineuses…système suranné d’appellations…lois archaïques insanes sur la mise en marché du vin…distillation des excédents en vin pour l’alcool industriel et même de carburant de voitures…bombes à feu contre des négociants…de vigneron au terroriste…Bientôt ces gens ne vont pas seulement attaquer le gouvernement et des institutions du commerce, et leur sympathisants supposés, ils vont s’attaquer mutuellement. Cela me fait tourner la tête :
Au Secours. Quelqu’un doit sauver la France ! »
Cela ne donne pas une image de France et de nos vins très culturelle, bon vivante et attirante. (Cela pourra même nuire au tourisme – mais ce n’est qu’une remarque à côté). Si le consommateur achète aussi toujours une idée, qu’il se fait du contexte et de la tradition d’un produit – et qui eventuellement le fait pencher pour un vin Français plutôt que pour un vin d’un autre pays – vous voyez bien les dégâts.
L’article dans Decanter, qui était à la base de celui d’Alder reprend – en raccourci – un article de Libération, qui est déjà plus explicatif. Mais quel anglophone sait aller à la source et comprendre, que ces paroles de leaders viticoles du Midi sont à voir dans le contexte Franco-français – dans une autre tradition de gueulantes, qui fait partie du folklore et est aussi choisie par ce que bien médiatique. Mais le rayonnement des médias ne s’arrête malheureusement plus à la frontière aussi grâce au Net.
Je ne veux pas diminuer ni l’ampleur du problème, ni le désespoir des confrères touchés dans leur existence – j’en ai parlé déjà plusieurs fois ici et ailleurs, simplement rappeler le vieux dicton de mon pays natal : Comme en crie dans la forêt l’écho revient.
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