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Lisson - infos autour de la vigne et du vin - et d'autres choses

Le printemps est arrivé

12 Avril 2006, 20:08pm

Publié par Iris Rutz-Rudel

Cela fait presque deux semaines, que je suis de retour de Prowein et de l’Allemagne – deux semaines sans que j’aurais donné des nouvelles sur ce blog – temps, de vous redonner un signe de vie.

Ce calme dans la production avait commencé avec un grand clash de mon serveur de blog – une panne d’électricité, qui a perturbé le trafic des données pendant 2 jours. Cela montre bien, à quel point le système est fragile – même si je trouve, que dans la blogosphère, les dégâts qui en découlent restent encore mineurs – une panne d’électricité sur le réseau TGV m’aurait plus chagriné.

Ensuite c’est le travail en retard, accumulé  pendant mon absence, qui m’a fait préférer des longues journées dans la vignes avec une bonne fatigue le soir aux séance d’ordinateur – d’autant plus, qu’après tout le retard de la végétation par l’hiver longue et sans fin, c’est finalement le grand soleil printanier des derniers deux semaines, qui avait donné un coup de fouet à la nature et fait démarrer tout en flèche.

Il me restaient quelques souches à tailler – mais c’est surtout le démarrage de l’herbe qui est le plus éclatant : en 10 jours, l’herbe séché par le froid de l’hiver s’est de nouveau transformé en une verte prairie parsemée de fleurs.

Cela me rappelle mon enfance et les sorties de pâques, où mes parents cachaient des œufs colorés dans les touffes d’herbe nouvelle le longue de notre chemin, œufs, que je ramassais dans un petit panier. L’histoire commençait à devenir plus compliquée à partir du moment où je savais compter et arrivais ainsi à me rendre compte, que malgré le nombre croissant d’œufs trouvés le chiffre de mon butin n’augmentait pas.

Pas d’œufs colorés et encore moins en chocolat dans l’herbe de la vigne donc – mais du temps en temps une belle asperge verte et sauvage, qui pointe son nez et que je croque toute fraiche en me régalant de son goût sucré.  Le soir une poigné ramassée sous les oliviers en descendant de la vigne et nous avons une belle entrée soit en salade, tout juste blanchi et arrosé d’un filet d’huile d’olive, soit en omelette, revenue à l’huile à la poêle et l’asperge encore bien craquante sous la dent. Et j’admets, que je la mange encore baveuse, mon omelette…

Donc plutôt une période de travail encore intense en plein air et de petits plaisir le soir, avant de s’endormir d’un sommeil bien profond.  Juste un peu de temps le matin, pour regarder les blogs des collègues en buvant le premier café.

Quel plaisir de suivre les voyages des un et des autres – Hervé à New York et Laurent et Emmanuelle au Canada – suivre également les discussions d’outre Atlantique sur les additifs dans les vins ou les vins artisanaux. Apprendre, qu’en Californie, l’acide tartrique fais aussi bien recette qu’en Languedoc les années chaudes et qu’il existe un truc, qui s’appelle du mega purple, qui aide à donner plus de couleur au vins rouges. Bref, qu’il y a les mêmes pratiques et problèmes partout, le même clivage entre une production qui vise à homogénéiser ses produits, à les adapter au goût d’une clientèle, qui a besoin de retrouver le même goût d’année en année, pour être rassurée et un travail avec un produit naturel, qui reflète chaque année la particularité du millésime et du terroir  qu’on laisse s’exprimer, pour justement retrouver cette variation dans la continuité, qui donne le plaisir de la découverte et de la surprise : varietas delectat – comme nous l’apprenions déjà à l’école.



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F
Bonjour Iris,<br /> ton blog est toujours aussi passionant. <br /> Pour ce qui est des vins trafiqués pour que le consommateur ait un goût constant, j'espère que les choses vont revenir dans le bon sens...A+<br /> Franck<br />  
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