Escapade slow-foodienne II
Mais l'espoir renaît parfois des cendres, donc depuis fin 2008, les lieux de l'Adonis rouge étaient repris par d'autres audacieux: L'Estaminet de Mauroul a ouvert ses portes et propose même bientôt un menue "japonais" - à découvrir!
Et pour ceux, qui aimeront bien manger dans une atmosphère chaleureuse - et avec en plus une belle carte de vin, il y a de l'espoir:
l'ocre rouge à Hérépian - une adresse à mettre absolument dans ces tablettes!
"La journée se termine avec un dîner à Mauroul, près d’Olargues, à l’Adonis rougeoù s’est récemment installé Hervé Leroy. Son menu sera composé autour de produits locaux et de saison puisqu’il associera gibier, cèpes, marrons et chocolat."
A suivre demain - c’était écrit tout naïvement à la fin de la première partie de ce
récit de la sortie
slow-food du 1er octobre. Et – comme souvent – la suite s’est faite attendre. Mais ce n’était pas seulement à cause de mes occupations vigneronnes, mais surtout à cause de ma
négligeant, de ne pas avoir noté les noms des plats et tous les ingrédients. J’étais même si indisciplinée et impatiente, qu’on peut encore voir l’empreinte de mes doigts dans le joli dessin des
sauces sur les photos….
Heureusement Dominique Villebrun, la femme du président de notre convivium, est plus organisé que moi et nous a fait entre-temps part de ses notes.
Le restaurant fait allusion dans son nom à une petite fleur rouge et à la légende d'Adonis aimé d'Aphrodite et dévoré par les sangliers. De son sang sortait une fleur rouge, l’adonis rouge sang, aujourd’hui au bord de l’extinction dans des régions entières. L’histoire des sangliers va bien avec notre région, chaque village à sa diane et Mauroul est un village, où on peut encore voir le spectacle du découpage et du nettoyage de ce gibier par les chasseurs après une journée de chasse réussie.
Mais revenons au menue, que nous avait concocté Hervé Leroy ce soir là dans une belle salle.
A table, nous avons tout d’abord goûté un croustillant de cèpes, foie
gras et chips de pomme de terre accompagné de crème de potimarron et de châtaigne.
Place ensuite au canard col vert présenté sous deux formes: poitrine rôtie et cuisse farcie avec ses abats et plusieurs
garnitures (crumble aux noix, polenta à la châtaigne, blinis, feuille de blette aux petits légumes parfumée au romarin et au serpolet).
En dessert, un champignon dont le chapeau était constitué de mousse de chocolat glacé et le pied de chocolat blanc
rempli de riz au lait et poire au sirop.
Tout cela accompagné du vin « Terradou » 2001 du même vigneron, un rouge presque noir, fruité à souhait, un vin sans faute très accessible déjà, mais probablement aussi encore bons après quelques années de plus. Excellent rapport qualité/prix pour un vin, qui est affiché à 12€ sur la carte d’un restaurant. Les vins de Lisson – Clos du Curé 1999, Les Echelles de Lisson 1999 et 2002, ainsi que Le Clos des Cèdres 2003, dégustés le longue du repas en parallèle, ne sont pas du tout concurrentiels à ce niveau là.
La soirée se
passait dans la bonne humeur, des échanges chaleureux autour de la table et un bon feu de cheminé dans la salle allaient de pair.
Ma voisine de table, une vieille dame charmante, m’apprenait une anecdote, quelle avait retenu de ses cours en droit commercial : il existait un privilège (dans le temps ?), qui permettait aux vignerons, de mettre des chaussures dans le vin – une forme d’aromatisation de l’époque – avant les copeaux et en rajoutant en plus des arômes de cuir … je n’ai pas eu l’occasion de vérifier, mais cela ma laissé songeuse !