La sérénité rousse de l'arrière saison
C’était au mois de mai que je vous parlais de l’ atelier « À Fleur des Songes » de Patricia
Nénaire, peintre fleurographe. C'est chez elle, que j'ai trouvé la belle formule du titre de ce billet, "La sérénité rousse de l’arrière
saison", qui va si bien avec la transformation que subissent à l'automne le paysage et la vie redevenue plus calme du vigneron.

Patricia, à qui ses multiples voyages en Amérique du Sud, aux Caraïbes, en Asie, ont donné la passion des couleurs, vient s’installer dans
notre vallée du Jaur, en venant de la Haute Provence, où elle avait déjà travaillé plusieurs années dans son atelier à Thorame-Haute.

Pour elle, le jardin est une matière pour son travail, qui la transpose vers l’art. Son amour de la nature l'a amené à inventer un
procédé original permettant de réaliser des tableaux par collage et broyage de pigments végétaux, quelle a nommé « fleurographie ».

Encore installé en Provence, elle participait au somptueux livre « Portrait d’ateliers avec artistes » aux éditions « Le Bec en l’Air », recueil de portraits photographiques et textes sur des artistes et leurs lieux de création collectionnés par
Isabelle de Rouville.


Sa définition d’atelier, qu’elle donne dans ce livre, dit au même temps tout sur sa manière de s’inspirer et de travailler :
Mon atelier, retiré du monde, niché dans un
berceau de verdure où le temps semble suspendu…
La nature s’y invite et vient chanter les saisons.
Au renouveau, c’est mon jardin qui foisonne de
couleurs préparant ma palette de l’année à
venir, illuminant les murs lambrissés.
Le soleil y entre à flots, éveillant les tableaux sur
les murs. Je me sens dans un écrin.
Le temps de la récolte venu, le jardin entre et s’installe :
fleurs séchant, mobiles et aériennes, odeurs suaves mêlant
pivoines, roses et œillets, couleurs fraiches et vives des
centaurées et pieds d’alouette…
Et quand l’été s’enfui, dans le silence piqueté de pluie
le chaos ordonné des pigments végétaux envahit mes
étagères. Alors, dans la sérénité rousse de l’arrière
saison, pétales, feuilles et mousses se réincarnent au fil
de mon inspiration composant sur les murs un décor
nouveau.
Patricia Nénaire
berceau de verdure où le temps semble suspendu…
La nature s’y invite et vient chanter les saisons.
Au renouveau, c’est mon jardin qui foisonne de
couleurs préparant ma palette de l’année à
venir, illuminant les murs lambrissés.
Le soleil y entre à flots, éveillant les tableaux sur
les murs. Je me sens dans un écrin.
Le temps de la récolte venu, le jardin entre et s’installe :
fleurs séchant, mobiles et aériennes, odeurs suaves mêlant
pivoines, roses et œillets, couleurs fraiches et vives des
centaurées et pieds d’alouette…
Et quand l’été s’enfui, dans le silence piqueté de pluie
le chaos ordonné des pigments végétaux envahit mes
étagères. Alors, dans la sérénité rousse de l’arrière
saison, pétales, feuilles et mousses se réincarnent au fil
de mon inspiration composant sur les murs un décor
nouveau.
Patricia Nénaire
En avril 2006 elle remporte le Grand Prix de prestige de Cannes Azur.

Son atelier/boutique à Olargues se trouvait dans une des ruelles à l’intérieur du village, une devanture à l’ancienne, vert-sombre, qui invitait à entrer dans cette
caverne d’Ali Baba, qui s’ouvrait derrière. Et si déjà rien que les matières premières sont un festin pour les yeux, les « produits transformés » ses tableaux, vont vous émerveiller.




Toute menue derrière sa grande table de travail, habillé des teintes, qui rappellent ses tableaux, elle compose ses petites merveilles. Elle tient
sa technique secrète – pas le droit de la prendre en photo au travail. Mais ce qui compte pour le spectateur, c’est le résultat.

l'artiste au travail
Inspirée des nouveaux paysages, qui l’entourent depuis son arrivé dans la vallée du Jaur, les mosaïques abstraits de ses derniers
tableaux reflètent le paysage des vignes en terrasses.
En attendant l’installation d’un nouveau jardin fleurie, elle parcoure les pentes de l’Espinouse à la recherche des plantes sauvages et s’inspire
de l’atmosphère et des lumières qui l’entourent.
Venez visiter son atelier au hasard de vos promenades à Cailho le Haut, au-dessus de Saint Etienne d'Albagnan ou – mieux – prenez
Venez visiter son atelier au hasard de vos promenades à Cailho le Haut, au-dessus de Saint Etienne d'Albagnan ou – mieux – prenez
rendez-vous au 06 70 76 07 59 avec l’artiste.

Si vous voulez savoir plus sur elle, son nouvel atelier à sa maison et voire des photos de ses dernières oeuvres, vous vouvez vous rendre sur son nouveau site Internet.
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