Vendredi du Vin # 13: Treize à Table

voilà ce qu'il en dit:
" Un brin provocateur, ce titre vous conseille de déguster un 13. Un joueur de rugby à treize
(on ne dit plus "Jeu à Treize") ? Pourquoi pas ?! Mais surtout un vin qui mentionne un "13" ou un "Treize" sur son étiquette. Après un long débat, nous (moi) avons exclu le 13 d'un code
postal s'il ne représente pas les 2 premiers chiffres, donc le département des Bouches du Rhône (Aller l'OM !). De même, le pourcentage d'alcool par volume ne doit pas comporter de virgule,
seul le "13%" est accepté !"
Avec sa précision sur les codes postaux, il m'a déjà écarté ma première idée - vous n'allez donc pas tout savoir sur la cuvée India d'Emmanuelle et Laurent Dupéré
Barrera, domiciliés en 83130 - il n'accepte pas mon 83 treize 0, le bougre, et pourtant, elle est bien bonne et affiche en plus un 13° tout rond sur l'étiquette...
Donc nouveau plongeon dans la cave, à la pêche du chiffre diabolique. Pas de Lisson de treize ans - les premiers vins mises en vente concernent le 1996, du 1994
n'existaient que 9 bouteilles numérotées, donc pas de 13 et je ne me souviens plus, pourquoi le millésime 1995 n'existe pas dans mon armoire secrète...


Je me rabats donc sur un 1993 à 13° et j'ai failli vous ouvrir mon avant dernière bouteille de Daumas Gassac, preuve à l'appuie:
Mais est-ce que notre président si exigeant va accepter cela - ou est-ce qu'il va me sortir,
que dans mon pays (comme en Belgique, Suisse et en Occitanie) on prononce ce chiffre nonante trois?? (J'ai d'ailleurs mis 10 ans avant d'être capable de faire ce vertigineux
calcule de tête, que maitrisent tous les bon Français: 4x20+13, pour arriver à un seul chiffre - pendant ce temps, bonjour les coquilles dans les numéros de téléphone, qu'on me
communiquait oralement!)
Dans le doute, je retourne à la cave et scrute les cartons mixtes aux indications parfois
énigmatiques style: rouges moyens, très bons rouges, vins étrangères (pas français quoi).
Et ce coup-ci, je tire dans le mille: il y a bel et bien un treize
irréfutable, qui va me sauver:


Fritz Croissant était un des premiers vignerons fin des années 1980 en agriculture biologique en Toscane, à Vignano. Entre temps, il travaille aussi comme caviste, qui a crée sa marque (le croissant), pour importer des vins d'autres pays Européens en Allemange.
Pour sa gamme des vins de Vignano, il a inventé un système très simple: chaque année, il attribue un numéro à chaque vin, qui indique la cathégorie: cela va de N° 3 - vin rouge léger, à boire jeune - jusqu'au N° 15 - sélection de Sangiovese dense et nuancé, élevage en barriques).
Nous voilà devant un verre du N° 13:
