Jeu de taille
Toujours pas de photos de la taille de vigne à Lisson – c’est trop difficile d’en prendre avec le sécateur
dans les mains. Mais grâce au beau temps des derniers jours, j’avance dans la tache et le dernier article vous a montré assez de « tailleurs ».
J’avoue, que je n’ai pas la cadence d’un viticulteur chevronné, qui taille au moins 650 souches par jour. J’aime bien prendre mon temps, bien regarder chaque pied de vigne, avant de lui donner la forme future, laisser le nombre exact de bourgeons, qui définit la charge en fruit pour l’année qui vient et ainsi la quantité et une bonne partie de la qualité de la prochaine récolte.
J’aime aussi me redresser et contempler le paysage autour – cela soulage le dos et permet de me rappeler, pourquoi j’ai changé une vie citadine contre la vie dans cette vallée sauvage.
Mourvèdre, Pinots, Petit Verdot et Merlot sont tous taillé en gobelet. Les trois premiers à 3 bras, 3 coursons et un œil franc. Le Merlot, comme les quelques souches de Cabernet Sauvignon, qui sont également en gobelet, gardent 4 coursons.
Les autres cépages (Cabernet Franc, une partie du Cabernet Sauvignon et le Côt) dans les terrasses étroites des Échelles de Lisson, sont conduits sur fil de fer et formé en cordon de Royat – un double cordon, qui représente aussi une taille courte.
« Un même geste répété 20 000 à 25 000 fois sur un hectare... Lors de la taille de la vigne, le vigneron procède à 4 à 5 coups de sécateur par pied. Un travail long, pénible mais primordial dans la conduite d'un vignoble. » Je ne sais plus, quel journaliste avait pendu ces phrases - mais il n’avait probablement jamais tenu un sécateur dans ses mains et était donc brouillé avec les chiffres.
Si c’était si facile que cela…. Mais ma souche la plus idéalement taillée (dans les Mourvèdres, taillés en gobelet à 3 bras, donc trois coursons, taillés chaque année à un œil franc) me demandent déjà 6 coups de sécateur – et seulement, quand j’ai bien ébourgeonné en début d’été, pour enlever toutes les pousses le longue du pied ou parties d’un double bourgeon…
La moyenne doit se situer autour de 10 coups de sécateur, il m’est arrivé de compter jusqu’à 28 / 30 sur des vieilles souches d’Œillade, toujours très prolifiques en gourmands de toute sorte.
Et les fameux 20 000 à 25 000 coups de sécateurs à l’hectare cités plus haut ont vite fait de doubler ou tripler, voire quadrupler, selon le cépage, la densité de plantation, le model de taille choisi - donc avant de s’y attaquer, comme chaque hiver après la chute des feuilles, vaut mieux pas se lancer dans ce genre de calcul, si on ne veut pas se décourager devant l’énormité du chiffre.
Je vous ai réuni une petite collection de liens, pour faire le tour de la question – bon, pas le tour complet, mais au moins une boucle…
Ici vous trouvez des généralités sur la taille.
Tout le mal que cela peut faire au vigneron dans une étude bien savante
Après, vous pouvez faire le tour de France en visitant des confrères (et sœurs) vignerons, qui sont tous en train de tailler et nous en parlent, dessins et/ou photos à l’appui :
Francis en Champagne
Emmanuelle et Laurent en Provence
Sylvie du côté de Saint Chinian
Jean-Paul dans le Roussillon
et André Moulière près du Pic Saint Loup
Si vous voulez essayer vous-même, de former votre souche au fil des années, vous pouvez télécharger le petit logiciel développée par le Professeur Blaich de l’Université de Hohenheim, en Allemagne, qui est une simulation de taille et formation de vigne pour les étudiants en viticulture. Prof. Dr. Blaich a eu la gentillesse de nous donner l’autorisation de traduire le logiciel et son mode d’emploie en Francais et de le mettre ainsi à votre disposition ici. Vous cliquez à gauche sur "téléchargements", pour arriver sur la liste des logiciels.
J’avoue, que je m’en sers comme d’un jeu d’ordinateur (le seul, que je joue) – j’essaye de former des souches très sophistiquées – et quand je m’énerve, je les sape d’un grand coup de sécateur – tellement plus reposant pour le dos et tellement facile à faire redémarrer….
J’avoue, que je n’ai pas la cadence d’un viticulteur chevronné, qui taille au moins 650 souches par jour. J’aime bien prendre mon temps, bien regarder chaque pied de vigne, avant de lui donner la forme future, laisser le nombre exact de bourgeons, qui définit la charge en fruit pour l’année qui vient et ainsi la quantité et une bonne partie de la qualité de la prochaine récolte.
J’aime aussi me redresser et contempler le paysage autour – cela soulage le dos et permet de me rappeler, pourquoi j’ai changé une vie citadine contre la vie dans cette vallée sauvage.
Mourvèdre, Pinots, Petit Verdot et Merlot sont tous taillé en gobelet. Les trois premiers à 3 bras, 3 coursons et un œil franc. Le Merlot, comme les quelques souches de Cabernet Sauvignon, qui sont également en gobelet, gardent 4 coursons.
Les autres cépages (Cabernet Franc, une partie du Cabernet Sauvignon et le Côt) dans les terrasses étroites des Échelles de Lisson, sont conduits sur fil de fer et formé en cordon de Royat – un double cordon, qui représente aussi une taille courte.
« Un même geste répété 20 000 à 25 000 fois sur un hectare... Lors de la taille de la vigne, le vigneron procède à 4 à 5 coups de sécateur par pied. Un travail long, pénible mais primordial dans la conduite d'un vignoble. » Je ne sais plus, quel journaliste avait pendu ces phrases - mais il n’avait probablement jamais tenu un sécateur dans ses mains et était donc brouillé avec les chiffres.
Si c’était si facile que cela…. Mais ma souche la plus idéalement taillée (dans les Mourvèdres, taillés en gobelet à 3 bras, donc trois coursons, taillés chaque année à un œil franc) me demandent déjà 6 coups de sécateur – et seulement, quand j’ai bien ébourgeonné en début d’été, pour enlever toutes les pousses le longue du pied ou parties d’un double bourgeon…
La moyenne doit se situer autour de 10 coups de sécateur, il m’est arrivé de compter jusqu’à 28 / 30 sur des vieilles souches d’Œillade, toujours très prolifiques en gourmands de toute sorte.
Et les fameux 20 000 à 25 000 coups de sécateurs à l’hectare cités plus haut ont vite fait de doubler ou tripler, voire quadrupler, selon le cépage, la densité de plantation, le model de taille choisi - donc avant de s’y attaquer, comme chaque hiver après la chute des feuilles, vaut mieux pas se lancer dans ce genre de calcul, si on ne veut pas se décourager devant l’énormité du chiffre.
Je vous ai réuni une petite collection de liens, pour faire le tour de la question – bon, pas le tour complet, mais au moins une boucle…
Ici vous trouvez des généralités sur la taille.
Tout le mal que cela peut faire au vigneron dans une étude bien savante
Après, vous pouvez faire le tour de France en visitant des confrères (et sœurs) vignerons, qui sont tous en train de tailler et nous en parlent, dessins et/ou photos à l’appui :
Francis en Champagne
Emmanuelle et Laurent en Provence
Sylvie du côté de Saint Chinian
Jean-Paul dans le Roussillon
et André Moulière près du Pic Saint Loup
Si vous voulez essayer vous-même, de former votre souche au fil des années, vous pouvez télécharger le petit logiciel développée par le Professeur Blaich de l’Université de Hohenheim, en Allemagne, qui est une simulation de taille et formation de vigne pour les étudiants en viticulture. Prof. Dr. Blaich a eu la gentillesse de nous donner l’autorisation de traduire le logiciel et son mode d’emploie en Francais et de le mettre ainsi à votre disposition ici. Vous cliquez à gauche sur "téléchargements", pour arriver sur la liste des logiciels.
J’avoue, que je m’en sers comme d’un jeu d’ordinateur (le seul, que je joue) – j’essaye de former des souches très sophistiquées – et quand je m’énerve, je les sape d’un grand coup de sécateur – tellement plus reposant pour le dos et tellement facile à faire redémarrer….
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