Sept voiles levés - mais toujours pas nue!
Pas facile, de répondre à ce jeu, auquel Régis Chaigne m’avait convié avant mon départ pour Gap.
Rappel du principe du blogueur tagué :
Chaque blogueur tagué doit dévoiler 7 choses le concernant ainsi que le règlement.
Puis il doit taguer 7 blogueurs en les énumérant dans son article puis en laissant un message sur les blogs des 7 personnes choisies pour les inviter à participer.
Les personnes qui ont été taguées devront écrire à leur tour 7 choses personnelles sur leurs blogs...
Je vous avais déjà dévoilé que j’aime les vins oxydés. J’ai toujours aimé les sherries secs, qu’on trouvait facilement en Allemagne. Je ne savais pas, qu’il y a des gens, qui ne partageaient pas ce goût, jusqu’au jours, où j’ai vu la mine dégouté de mon professeur d’œnologie a Béziers, Daniel Domergue du Clos de Centeilles, qui fuyait en vociférant la dégustation d’un vin blanc traditionnel de Minerve à base de Macabeu, vinifié très sec et légèrement oxydé en s’écriant, que cela allait être la même chose, si quelqu’un osait ramener une bouteille de vin jaune du Jura un jour. C’est à partir de ce jour que je savais, que j’allais aussi aimer le vin jaune.
J’aime les voix de haute contre dans la musique ancienne et baroque. Mon préféré était longtemps Alfred Deller, dont j’avais acheté le premier enregistrement (encore sous forme de cassette) à l’abbaye de Sénanque, qui pour moi, avec celle du Thoronet, découverte plus tard, est un lieu magique, où on comprend intuitivement, que ces espaces de pierre sont construits pour la résonnance du son, seul ornement autorisé par les règles de l‘ordre des Cisterciens dans leurs églises. Quand j’ai vu pour la première fois le petit passage de filme tourné à Lisson par FR3 en fin 2005 et je me suis aperçu que le régisseur avait choisit „musique for a while“ der Purcell interprété par Deller comme fond sonore de la ballade à travers le clos des Cèdres et du chemin pour monter à la cave, sans que nous avions touché un mot sur mes goût en musique, j’avais les larmes aux yeux.(Je n'ai pas trouvé un enregistrement complet de Deller on ligne, mais un jeun interprèt, que je ne conaissais pas ici.
Je rêve de retrouver une belle robe rouge un jour, comme celle, que je m’avais acheté quelques mois après la mort de Claude au fripes et qui pour moi était le symbole de rentrer de nouveau dans la vie. (Je l’avais lavé trop chaud un jour, ensuite je ne rentrais donc plus dedans!)
J’aime la sculpture moderne et contemporaine – mon rêve serait toute une série de sculptures plantées dans les terrasses de vignes derrière la maison, qui m’accompagnent dans mon ascension, quand je vais au travail et que je vois se dessiner contre le ciel bleu en montant, comme aujourd’hui les silhouettes des arbres morts, vieux troncs d’oliviers, de châtaignier et d’amandier, que j’ai défendu contre la tronçonneuse au défrichage avant la plantation.
J’aime les livres – la lecture était pour moi la chose la plus importante, qu’on m’a appris. Je savais lire avant d’entrer à l’école, parce que je voulais savoir, ce qui était écrit partout, dans mes livres, le journal ou sur les boites de lait concentré. Quand je me plonge dans un livre, le monde autour de moi n’existe plus. La maitrise d’autres langues, comme l’anglais et le français m’a ouvert aussi la littérature de ces langues, donc déjà trois littératures à explorer – une vie ne suffit pas. Ne plus pouvoir lire, rentrer dans un autre monde, au début de mon deuil était une des choses les pires, qui ont pu m’arriver.
J’aime regarder les choses qui jalonnent mon chemin tous les jours. C’est rare que je retourne à la maison sans avoir ramassé un beau caillou, un bout de bois formé bizarrement, une plante, que je ne connais pas ou un petit bouquet de fleurs ou d’herbes, qui poussent au bord du chemin. Je collectionne des bouts d’os, des morceaux de vaisselle cassée, des clous rouillés, et j’en passe....
Et me voilà déjà arrivé au septième voile – cela va vite, une fois commencé.... Maintenant, il faut choisir dans la foultitude des choses, qui restent encore dans l’ombre. Je vais donc taire mon faible pour le chocolat, mon amour de la cigarette, que je ne fume plus, mais qui m’apparait encore dans mes rêves (j’avais arrêté pendant 15 ans, repris pour 5 ans, re-arrêté il y a 17 mois, donc affaire à suivre...). J’aime regarder et rencontrer des femmes, qui portent les traces de leur vécu au visage – et qui ainsi ont vieilli avec grâce. Où chaque ride et chaque plie raconte une histoire et où une lueur dans les yeux fait mentir la sagesse des mèches grises, bien pliées ou rebelles.
Le week-end du Coolporteur à Gap m’a fait cadeaux de pleins de rencontres de ce genre – je vous mettrais ma petite gallérie de visages et têtes dans un prochain billet.
Reste à nommer 7 autres blogueurs à qui rendre le bâton – pas facile, parce que beaucoup étaient déjà sollicités, mais je vais essayer, de motiver Ségolène, Aude, Ulysse, Emmanuelle, Jean-Paul, Amy et Luc, cela le détournera de la météo!
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