Meilleurs Vux pour 2006
Meilleurs Vœux pour 2006!
Et spécialement pour Olif – le récit de « ma première rencontre avec Michel Bettane dans les vignes de Lisson ».
Imaginez vous une belle journée ensoleillée du début des années 1990 à Lisson – une voiture descend lentement le chemin d'en face, le chien, Philibär à l’époque, aboie et je vais à l’encontre des arrivants.
Quel belle surprise, c’est notre ami Philippe Catusse de Béziers, pas encore caviste à l’époque, mais déjà féru amateur et connaisseur en vin, qui nous rend visite. Dans sa compagnie un couple d’âge moyen, que je ne connais pas.
Tout le monde s’exprime sur la sauvagerie du lieu, la beauté de notre grande ruine – et finalement, Philippe me présente ses compagnons comme Michel Bettane et son épouse.
Je ne peu pas dire, que l’annonce me laisse de marbre! Cela fait quelques années, que nous sommes abonnées à la Revue de Vin de France, donc le nom m’est tout à fait familier. Les réflexions se bousculent dans ma tête – première réaction : c’est magnifique, mais c’est quelques années trop tôt. Nous venons juste de planter notre vigne, il n’y a rien dans la cave, à peine quelques feuilles sur les jeunes plants, bref : il n’y a rien à montrer, rien à déguster – à quoi bon, d’avoir un de meilleurs dégustateurs de France et Navarre à la maison à ce stade ? (et : à bon, je n’avais jamais imaginé qu’il pourrait y avoir une Madame Bettane…)
Mais il est là, notre ami l’a amené, donc il faut garder contenance et rester le plus naturel possible.
Nous entamons donc l’ascension de la colline. Je montre les jeunes plants, explique le choix du cépage, la conduite, la taille : ici le Mourvèdre en gobelet, prévu à 3 bras, les coursons à un œil franc. Attention, cela monte aux terrasses suivants – oui, nous avons gardé les oliviers, qui ont repoussés des vieilles souches après le gel de 56. On arrive dans les Échelles de Lisson, Côt, Cabernet Franc et Cabernet en cordon de Royat sur fil de fer. Oui, le clivage en diagonale entre schiste et calcaire se trouve exactement ici, sous les Pinot du future Clos du Curé.
Stop, ne commet pas l’erreur de te concentrer que sur les hommes, la politesse et la solidarité féminine demandent quelques phrases sur la vie sans électricité et sans eau courante à la maison, la beauté de la vue… avec Madame.
Il a du courage, ce Monsieur Bettane, et il s’intéresse vraiment à ce que je raconte, dommage, qu’on n’est pas 8 à 10 ans plus tard.
Arrivé en haut de la colline, où la vue sur la vallée et les montagnes en face est splendide, comme toujours, ce n’est plus que l’effort de la monté, qui me coupe un peu le souffle – je me suis adapté à la situation, je me trouve souveraine, naturelle. Nous pouvons attaquer la descente par le magnifique cirque du Clos des Cèdres, pour regagner la maison.
Après un verre d’eau de source bien mérité après une telle ballade, je trouverais bien une bonne bouteille d’un de nos amis vigneron à la cave, pour montrer, vers où va notre aspiration – un vin de Hildegard, de la Grange des 4 Sous ou un vin de schiste de Thierry Navarre – ou la Syrah, qui a fait 4 ans en barrique de notre ami Serge Boissezon – je ne vais pas lui sortir un Daumas Gassac ou le 87 de Bébian, il va connaître cela depuis longtemps…
Ouf, nous sommes bien arrivés en bas et Claude, mon mari, me rejoint. Il va aussi être surpris, mais il va voir, que j’ai bien représenté la maison
Philippe me devance dans les présentations : « Salut Claude – je te présente mon beau frère et sa femme ».
Là-dessus, il faut m’assoir – la tête toute rouge – et ce coup-ci, cela ne vient pas de l’effort de la monté. Mais bon sens, c’est bien sûr pas lui – il ne ressemble nullement à sa photo, que j’ai du voire des douzaines de fois sur les pages du magazine. Ils m’ont bien fait marcher !
Je ris avec tout le monde – peut-être un peu jaune, quand même. Et nous passons une bonne fin d’après-midi.
Moral de l’histoire : avec un peu plus d’humilité de ma part, je ne serais pas si facilement tombée dans le piège. Mais malgré ma gorge serrée au début, j’avais bien voulu y croire – moi ! Nous étions finalement partis pour faire un grand vin à Lisson, donc rien de si spécial au fait qu’il allait passer un jour. Mais on ne me la ferra pas une deuxième fois, celle là.
Vous imaginez donc mon fou rire intérieur l’autre jour, presque 15 ans après, quand j’ai tout de suite reconnu Monsieur Bettane sur l’estrade de la cave des Grains Nobles. Dommage, que je n’ai pas eu l’occasion, de lui raconter l’histoire.
Et spécialement pour Olif – le récit de « ma première rencontre avec Michel Bettane dans les vignes de Lisson ».
Imaginez vous une belle journée ensoleillée du début des années 1990 à Lisson – une voiture descend lentement le chemin d'en face, le chien, Philibär à l’époque, aboie et je vais à l’encontre des arrivants.
Quel belle surprise, c’est notre ami Philippe Catusse de Béziers, pas encore caviste à l’époque, mais déjà féru amateur et connaisseur en vin, qui nous rend visite. Dans sa compagnie un couple d’âge moyen, que je ne connais pas.
Tout le monde s’exprime sur la sauvagerie du lieu, la beauté de notre grande ruine – et finalement, Philippe me présente ses compagnons comme Michel Bettane et son épouse.
Je ne peu pas dire, que l’annonce me laisse de marbre! Cela fait quelques années, que nous sommes abonnées à la Revue de Vin de France, donc le nom m’est tout à fait familier. Les réflexions se bousculent dans ma tête – première réaction : c’est magnifique, mais c’est quelques années trop tôt. Nous venons juste de planter notre vigne, il n’y a rien dans la cave, à peine quelques feuilles sur les jeunes plants, bref : il n’y a rien à montrer, rien à déguster – à quoi bon, d’avoir un de meilleurs dégustateurs de France et Navarre à la maison à ce stade ? (et : à bon, je n’avais jamais imaginé qu’il pourrait y avoir une Madame Bettane…)
Mais il est là, notre ami l’a amené, donc il faut garder contenance et rester le plus naturel possible.
Nous entamons donc l’ascension de la colline. Je montre les jeunes plants, explique le choix du cépage, la conduite, la taille : ici le Mourvèdre en gobelet, prévu à 3 bras, les coursons à un œil franc. Attention, cela monte aux terrasses suivants – oui, nous avons gardé les oliviers, qui ont repoussés des vieilles souches après le gel de 56. On arrive dans les Échelles de Lisson, Côt, Cabernet Franc et Cabernet en cordon de Royat sur fil de fer. Oui, le clivage en diagonale entre schiste et calcaire se trouve exactement ici, sous les Pinot du future Clos du Curé.
Stop, ne commet pas l’erreur de te concentrer que sur les hommes, la politesse et la solidarité féminine demandent quelques phrases sur la vie sans électricité et sans eau courante à la maison, la beauté de la vue… avec Madame.
Il a du courage, ce Monsieur Bettane, et il s’intéresse vraiment à ce que je raconte, dommage, qu’on n’est pas 8 à 10 ans plus tard.
Arrivé en haut de la colline, où la vue sur la vallée et les montagnes en face est splendide, comme toujours, ce n’est plus que l’effort de la monté, qui me coupe un peu le souffle – je me suis adapté à la situation, je me trouve souveraine, naturelle. Nous pouvons attaquer la descente par le magnifique cirque du Clos des Cèdres, pour regagner la maison.
Après un verre d’eau de source bien mérité après une telle ballade, je trouverais bien une bonne bouteille d’un de nos amis vigneron à la cave, pour montrer, vers où va notre aspiration – un vin de Hildegard, de la Grange des 4 Sous ou un vin de schiste de Thierry Navarre – ou la Syrah, qui a fait 4 ans en barrique de notre ami Serge Boissezon – je ne vais pas lui sortir un Daumas Gassac ou le 87 de Bébian, il va connaître cela depuis longtemps…
Ouf, nous sommes bien arrivés en bas et Claude, mon mari, me rejoint. Il va aussi être surpris, mais il va voir, que j’ai bien représenté la maison
Philippe me devance dans les présentations : « Salut Claude – je te présente mon beau frère et sa femme ».
Là-dessus, il faut m’assoir – la tête toute rouge – et ce coup-ci, cela ne vient pas de l’effort de la monté. Mais bon sens, c’est bien sûr pas lui – il ne ressemble nullement à sa photo, que j’ai du voire des douzaines de fois sur les pages du magazine. Ils m’ont bien fait marcher !
Je ris avec tout le monde – peut-être un peu jaune, quand même. Et nous passons une bonne fin d’après-midi.
Moral de l’histoire : avec un peu plus d’humilité de ma part, je ne serais pas si facilement tombée dans le piège. Mais malgré ma gorge serrée au début, j’avais bien voulu y croire – moi ! Nous étions finalement partis pour faire un grand vin à Lisson, donc rien de si spécial au fait qu’il allait passer un jour. Mais on ne me la ferra pas une deuxième fois, celle là.
Vous imaginez donc mon fou rire intérieur l’autre jour, presque 15 ans après, quand j’ai tout de suite reconnu Monsieur Bettane sur l’estrade de la cave des Grains Nobles. Dommage, que je n’ai pas eu l’occasion, de lui raconter l’histoire.
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