Sanglier pour Noel
Non, cela n'est pas le menu de notre repas
de Noel, qui va suivre, mais l'annonce de la rediffusion d'un très intéressant documentaire sur les sangliers à l'heure de votre repas de fête.
C'est sur ARTE, demain, mardi 25 décembre à 12 h 35 dans la série Terres d'Ailleurs.
est un documentaire du réalisateur Motoshiko Nishibashi, qui nous montre pendant 46 minutes le travail de recherche du professeur japonais Éguchi, qui s'est mis
comme but de réconcilier les paysans, victimes des méfaits des sangliers dans leur cultures avec ces bêtes, qui pour lui sont des animaux merveilleux et méconnus, qui mériteraient autre choses
que des coups de fusils.
Nous avons vu l'émission en partie lors de sa première diffusion et l'ont trouvée très complète et plein de renseignements utiles (vous savez, fidels lecteurs de ce blog, que le problème nous concerne beaucoup). Mais regardons au Japon:
Dans la région de Shizuako se trouve un parc d'attractions animalières avec des sangliers dressés, qui attirent les touristes. Pour le professeur Éguchi, c'est
au même temps un laboratoire d'essaie idéal, pour étudier leur comportement.
Ensemble avec ses étudiants, il mène ici des expérimentations dans le but, de trouver des solutions pour les paysans, qui ont leurs champs dévastés. En prenant leur soucie au sérieux, il teste
différents formes de clôtures et obstacles, évalue leur efficacité et obtient des résultats, qui nous semblent très intéressants.
On apprend au passage, que le crottin de lion était très recherché au Japon, pour éloigner les sangliers... que les trucs et astuces conseillés se ressemblent
donc autour du globe (en France, on jure plus sur l'urine humain ou les cheveux, mais on nous a aussi déjà proposé de répandre du crottin d'hyènes...).
Faire paitre des brebis dans les terrains entre les cultures, pour tenir propre et ainsi tenir les sangliers à l'écart serais plutôt une vieille méthode paysanne de
polyculture, malheureusement abandonnée entre temps en France (et nécessitant une bonne protection anti-chien en période de chasse). Le problème au Japon consiste après
le filme dans le fait, que la viande de brebis ne fait pas partie des habitudes culinaires, qu'il faut donc d'abord bien accommoder la proposition (et la brebis), avant de la
proposer aux paysans.
Tout cela pour vous montrer, qu'il vaut le coup, de passer 3/4 d'heures dans ces terres d'ailleurs. Mais comme je sais, que votre repas de Noel se déroulera demain à la même
heure, je vous conseille donc de programmer vos enregistreurs et de regarder les sangliers sauter les clôtures en vous reposant des fêtes.
Chez nous, pas d'excès culinaire, peut-être une promenade digestive autour de la maison au claire de la pleine lune ce soir et après au chaud, pour rêver d'un avenir, où des images comme ceci
resterons du pure domaine de la fantaisie et du virtuel:
Pour vous tous donc des fêtes paisibles et digestes, plein de bonheur et
d'harmonie!