Petrichor - l'odeur de la terre qui boit la première pluie
L’odeur qu’exhale la terre quand la première pluie arrive après une longue sécheresse – un arôme familier, qui enchante nos
narines après une longue attente estivale, salvatrice dans des contrées encore plus arides, attendue par hommes et bêtes, symbole d’un renouveau.
Ils doivent exister, les poèmes sur ce sujet, même si je n’en ai pas encore trouvé. Mais j’ai trouvé le mot „petrichor“, du grecque petros „pierre“ et de
"ichor", le fluide, qui j’adis coulait dans les veines des dieux.
Il m’a intrigué dans la version anglaise des petites cartes d’arômes pour amateurs de vin, que
Alder Yarrow de vinography met à la disposition des lecteurs de son blog – déjà en cinq langues (anglais, français, italien, espagnol et
portugais – et bientôt aussi en allemand, traduite parmes soins:-)!
Petrichor est un mot courant depuis 1964 dans le monde anglais, grâce à
deux chercheurs Australiens, Bear and Thomas, qui à l’époque publiaient un
article dans nature avec ce terme. Ils désignaient avec ce mot l’odeur, qui se crée, quand une huile, produite par certains plantes pendant la sécheresse et absorbée
par les argiles du sol et des rochers, est libérée par l’eau de la pluie. Cela donne, ensemble avec la géosmine, cette arôme si
particulier de terre humide, sur certains vins aussi décrié comme défaut d'arôme terreux-moisi.
sol schistes du Clos des Cèdres
Les traducteurs français de la carte des arômes n’ont pas trouvé d’équivalent dans leur langue – dommage, qu’ils n’ont pas choisi d’intégrer ce beau mot, le sang divin
des roches, dans la liste. Je suis sûre, il serait vite devenue la coqueluche des terroiristes et minéralistes parmi les amateurs de vin
avides d’en orner leurs comptes rendus de dégustation!