750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Lisson - infos autour de la vigne et du vin - et d'autres choses

agréable, bon, doux, sucré - au milieu des vignes

23 Août 2007, 19:13pm

Publié par Iris Rutz-Rudel

Hier soir changement d'idées et de paysage à quelques kilomètres de Lisson avec un concert de chant polyphones des pays de l'Europe de l'est et notamment de l'Arménie avec la première d'un tout nouveau trio de voix féminines:

anoush-concerts-vall--e.jpg

Amber Ceoltat, alto, Mélodie Pereau, mezzo et Hélène-Tallon-Vanérian, soprano se sont réunies pour ce répertoire insolite, qui nous dépayse par ses rythmes et polyphonies inhabituels à nos oreilles.

anoush-2.jpg

de gauche à droite: Mélodie, Hélène et Amber

Une vraie découverte: la voix chaude d'Amber, en accompagnement comme une basse continue, en solo avec des modulations profondes, proche de la terre. La vivacité chaleureuse de Mélodie, épicée et coulante, changeante entre le piment et le miel - et se mêlant à cela le soprano claire d'Hélène, qui s'élevait par moment pure et plein d'innocence au dessus du mélange charnel des deux autres. Comme pour un bon vin naturel, les tannins, le fruit et la fraicheur se réunissent en un arôme entêtant, qui donne envie d'en ré-gouter. Je n'ai pas compté les caudalies, mais les applaudissements à la fin étaient longs et soutenus.

Le nom de leur toute nouvelle formation "anoush" signifie en arménien "agréable, bon, doux, sucré et dérivés comme "confiture" ou "parfumé", nous explique leur belle affiche.

Le tout se déroulait dans la petite chapelle de La Voulte, hameau perché au milieu des vignes sur un rocher qui surplombe la vallée de l'Orb face aux Gorges d’Héric. Dépourvue d'électricité, cette chapelle aux murs ornés de reliquats de fresques, était illuminée de bougies et des derniers rayons du soleil, qui filtraient à travers une petite ouverture face au couchant.


Encore la tête toute remplie des sonorités harmonieuses, qui nous titillent parfois l'oreille par des frottements, bercé par des chants d'amour arméniens et séfarades, souvent tristes, comme dans la vie et revigoré par un chant turc où le mélange et l'opposition des trois timbres s'accordaient encore à merveille, nous ressortions dans la fraicheur du soir, où un vent vif balayait le vaste panorama des vignes bordées par les silhouettes des montagnes - de la Femme Couchée au Caroux.


Letsnenk enguérnér
pajagnére li
Togh hayots kinin
Méz anoush lini

 

Commenter cet article