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Lisson - infos autour de la vigne et du vin - et d'autres choses

Le cauchemar du vigneron...

6 Septembre 2008, 10:52am

Publié par Iris Rutz-Rudel

Les vendanges à Lisson ont commencés - comme chaque année, elles débutent avec le Pinot Noir, les cinq terrasses du Clos du Curé en haut de la colline, qui arrivent en surmaturité fin Août - début Septembre.



Le soleil était au rendez-vous fin août et a accelleré la maturation du raisin, que je croyais longtemps en retard sur les autres année. Nous avons donc débuté la petite récolte mercredi, avec la terrasse sous le petit bois.

Un copieux mais court orage le soir nous a fait décider de nous arrêter un jour le lendemain, jeudi, pour terminer le reste tranquillement à deux le vendredi.

Jeudi soir, drôle de couleur au ciel sur la vallée:



Pas d'alèrte météo dans notre région, juste un risque d'orage - mais la vue de ce ciel couleur soufre est inquiétant et quelques minutes après,  des fortes raffales de vent nous ammènent une grosse pluie et l'orage éclate. À la nuit tombée, nous respirons de nouveau plus calmement: la cellule orgeuse s'est déplacée vers le Sud-Est, la pluie se calme, seulement une très forte activité éléctrique est visible au delà de la colline:



Nous pensons à nos collègues à Roquebrun et Faugères, qui ont déjà perdus leurs récoltes à plusieurs réprises dans des orages de grêle juste avant la récolte ses dernières années et croisons les doigts - maintenant pour les autres.

Malheureusement, ce gèste symbolique n'as pas eu l'éffet souhaité - les nouvelles nous apprennent, que ce que nous avions vue que de loin à l'horizont était une vraie tempête accompagnée localement par des grêlons gros comme des prunes et que cela a de nouveau frappée autour de Faugères et surtout sur la commune de Néffiès, au Nord de Pézénas.


les dégâts sur vigne dans la deuxième partie du petit filme vidéo ici:



Dans une région déjà en crise, il ne manquait plus que cela, comme l'indiquent aussi les journaux au lendemain de la catastrophe.

Nos pensées sont avec les collègues - ici dans l'Hérault et partout, où cette année capricieuse a déjà fait éclater des récoltes et avec cela le travail d'une année et de tant de soins!

Les vendanges ont tout juste commencées - nous ne sommes pas au boût de nos angoisses....




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S
Merci beaucoup pour votre réponse très detaillée. Voilà une belle mentalité que vous avez, bien à l'inverse de ce que j'ai pu voir pendant mon stage où il y avait une réunion entre vignerons et des agents de la DDAF. C'était vraiment triste, ils demandaient par exemple à ce qu'on coupe un petit arbre, rien allait dans le sens de la biodiversité, tous ne pensaient qu'à leurs problèmes et se contentaient du minimum, dans l'esprit de produire au maximum, sans aporter d'importance au respect de la faune et de la flore. Ils devenaient même agressifs lorsqu'on leur disait qu'il fallait proceder à des amenagements pour limiter les coulées de boue, même si ce n'était pas eux qui devaient faire ces aménagements. Le mondre centimètre perdu de vigne les rendent fous de rage. Etant en Alsace, avec mon mâitre de stage nous sommes allés en Allemagne et là la difference était énorme, j'ai vu un vigneron entrain de tondre la pelouse, un autre cueillir des fruits dans un arbre présent dans sa parcelle de vigne. Les rangs étaient alignés perpendiculairement à la pente... Dans votre régions vous êtes beaucoup à avoir cette mentalité, ou êtes vous une des seuls ?Et y-a-t-il un antre desavantage que le travail en plus en procedant par cette methode?
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S
Bonjour, êtes vous confrontée aux problèmes des coulées de boue? Si oui, qu'envisagez-vous de faire?Si je pause cette question c'est parcque je suis en lycée agricole et mon orale de fin d'année est basé sur le problème des coulées de boue dans les vignes (en pente). Bien que mon écrit soit déja fait, je cherche à approfondir mes connaissances sur ce sujet.Si vous pouviez me répondre sur mon adresse mail, je vous en serez reconnaissant.
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I
<br /> <br /> Non, Simon, nous ne sont plus confrontés aux problèmes des coulées de boue, malgré nos pentes, depuis que nous gardons nos vignes en enherbement permanent avec les plantes naturelles, qui<br /> poussent sur les sols. Nous les fauchons plusieurs fois dans la saison, selon la repousse, pour ne pas créer des foyers d'humidité stagnantes dans la vigne, qui pourraient amener des maladies.<br /> Mais plus aucun problème avec les passages d'eau ou de la boue, même pendant des pluies violentes, comme nous les connaissons bien dans le Midi.<br /> <br /> Au début de notre vignoble, le problème était plus présents, parce que nous étions obligés de tenir le sol propre, pour éviter une concurrence entre les herbes (qui ont parfois des racines<br /> pivotantes jusqu'à 1mètre de profondeur - sols secs obligent...) et nos jeunes souches.<br /> <br /> Nous effectuions ce travail avec une charrue à treuille et le seule moyen d'atténuer les ravages, était de labourer en diagonal, pour casser la pente dans les sillons de labour. C'était un<br /> travail longue et fastidieux! Il faut déplacer la charrue 4 à 5 fois dans un rang, pour travailler toute la surface - et comme nos vignes ne permettent pas d'utiliser un treuil actionné par la<br /> prise de force d'un tracteur, comme on les voit partout en Moselle, parce que nos terrasses anciennes n'ont pas de chemins de desserte, cela nous demandait 2 personnes pour actionner et déplacer<br /> le treuil. Résultat: 2 mois de travail à deux pour labourer 1,5 ha...<br /> <br /> La fauchage est maintenant effectué à la débroussailleuse. C'est toujours beaucoup de travail, parce qu'il faut passer plusieurs fois, si le printemps et l'été sont humide, mais un bon "faucheur"<br /> arrive à a bon résultat bien propre jusqu'au ras des souches.<br /> <br /> L'avantage: pas d'érosion et une grande diversité de flore dans la vigne, qui sert à une aussi grande diversité d'auxiliaires au niveau de la faune - donc moins de traitements et une régulation<br /> naturelle, qui nous permet de nous passer complètement des insecticides.<br /> <br /> Pendant la période, où nous laissons pousser les herbes, c'est beau à voire, vu la diversité des plantes sur nos différents terroirs, et cela sent bon, quand on passe dans la vigne:-).<br /> <br /> Ce sont les avantages d'une viticulture respectueuse de l'environnement - même si cela demande plus d'huile de coude, que le travail conventionnel au désherbant, qui laisse les sols nues et<br /> fragiles à l'érosion  et tue tout le reste.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
J
Bonjour Iris.Je viens de découvrir votre blog et je vous souhaîte de bonnes vendanges. Nous aussi sommes angoissés en ce moment. Les maturités ne veulent pas arriver et nous avons quelques vignes légèrement hâbiméés par la grêle. Les maladies guettent donc.Salutations vigneronnes.
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I
<br /> Merci, Julia, de même pour les bons souhaits! Vous êtes où exactement? J'ai visité votre tout nouveau blog et j'ai trouvé les photos (et tout le graphisme sobre) très beau.<br /> <br /> Julia Freund, cela ne sonne pas 100% Fr:-) - est-ce que j'aurais affaire à une compatriote exilée?<br /> <br /> <br />
M
Merci Iris de votre récent passage chez moi, j'ai sincèrement beaucoup apprécié vos photos de St-Jean-de-Monts, qui mettent en valeur la plage et les coquillages... vos photos me la montrent sous un autre angle beaucoup plus agréable.Bonne chance pour ces vendanges, vous faites un beau métier mais difficile et dépendant des contraintes climatiques.
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I
<br /> C'est vrai, que les contraintes climatiques, cela pèse - mais moins que la bêtise humaine, qui désequilibre si souvent les données naturelles:-) - et merci pour les voeux de bonne chance - ils sont<br /> tous bon à prendre.<br /> <br /> <br />
D
Bonjour, Je découvre votre blog qui est trés sympathique ! Et je vous souhaite bonne chance pour vos vendanges avec se temps plus qu'incertain.
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